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LIVA, histoire de globe-trotters

C’est l’histoire d’un béarnais, né du côté de Mascaraas-Haron, parti aux USA puis en Thaïlande pour travailler. Et qui désormais, depuis Hélioparc, permet aux touristes du monde entier de réserver sereinement leur shuttle ou autre ferry. Rencontre avec Lionel Ladebat, fondateur de Liva.

Après une école de commerce à Bordeaux, il a fait ses premières armes chez Microsoft, à Seattle. « Je travaillais sur la série de jeux vidéo Halo ». Puis il a mis le cap sur la Thaïlande. « En 2007, j’y ai ouvert ma société de webdesign et de création de logiciels et de communication, pour hôtels et restaurants. Lors d’une balade touristique, j’ai vécu une journée catastrophe avec des problèmes de transport. Là a germé l’idée de leur faire un site web ». De fil en aiguille est né LIVA. Vous connaissez Skyscanner pour les avions ? Il vous faudra penser LIVA et sa suite de sites web tels que phuketferry.com ou ferrysamui.com pour réserver vos shuttles ou autre speed boat.

250 noms de domaines

« LIVA est une société pionnière, qui sort des sentiers battus dans le développement d’outils et de plateformes numériques destinées à automatiser les opérations de transports de touristes par voie maritime et terrestre. Notre mission est d’améliorer l’efficacité et la visibilité des opérateurs de transports tout en résolvant les problèmes d’insécurité et de manque d’information des touristes » explique-t-il. Lancée en mode bootstrap, LIVA a décollé en flèche jusqu’en 2020, passant très vite de 0 à 50 collaborateurs, entre développeurs, designers, spécialistes du marketing…. Mais du jour au lendemain, un virus nommé Covid a débarqué. Et l’aventure a été stoppée nette. Un mal pour un bien qui a permis de peaufiner la solution et d’ajuster la stratégie.

Désormais c’est depuis Pau, qu’il pilote la relance. « Nous avons scindé l’activité en deux : la société mère LIVA ici à Pau qui s’occupe de toute la partie informatique, logiciel, gestion de la marque, propriété intellectuelle. Et nous avons des agences de voyages locales qui sont au plus près des opérateurs et des touristes ». Visionnaire, Lionel Ladebat avait pris le soin d’acquérir 250 noms de domaines localisés, en Asie, en Europe ou dans les Caraïbes. Pour que chacun puisse ensuite réserver facilement son ferry, son bus ou son train via sa plateforme centralisée Liva.com.

Seulement 5% du marché est digitalisé

La suite pour LIVA, c’est un ultra trail. « Nous nous engageons à innover continuellement et à nous adapter aux besoins évolutifs du marché tout en restant fidèles à notre mission de transformer le secteur du transport multimodal. Aujourd’hui nous estimons que seul 5% du marché mondial est digitalisé ce qui nous laisse une immense opportunité de croissance. L’objectif est affiché = ouvrir chaque année 2 à 3 destinations ».

50

collaborateurs

2-3

nouvelles destinations chaque année

Darknet et Ransomwares n’ont qu’à bien se tenir !

Attention. Pépite ! Damien Lescos surfe dans un univers qui reste un mystère pour nous tous. Dans sa société, SitinCloud, on parle Darknet, Ransomware… Et nul doute que beaucoup d’entre vous pourraient être rassurés de croiser sa route !

Le talent n’attend pas les années. Diplômé de l’école d’ingénieurs informatiques Cy Tech en 2014, Damien Lescos a créé sa société SitinCloud à Paris. Depuis ce début d’année, il est de retour à Pau. « Nous sommes une société de 10 chercheurs et d’ingénieurs informatiques et avons développé une gamme de 3 produits ».

Owlyscan, Google du Darknet

Le premier nommé, Owlyscan, est LE moteur de recherche sur le darknet. Sans détour, Damien Lescos l’affirme, « c’est le Google du darknet ». Le darknet ? Un endroit d’internet chiffré où l’anonymat prime et les trafics les plus immondes y sont présents. Et lorsque l’on veut savoir si des données de sa société ont été volées et circulent sur le darknet, Owlyscan est particulièrement efficace. « Plutôt que des ingénieurs passent leur temps à fouiller ce monde horrible, nous avons pris le parti de nous appuyer sur l’Intelligence Artificielle. L’IA est sortie en 2017 et nous avons lancé OwlyScan en 2024. Nous fournissons un logiciel qui va aller retrouver des .doc et autres pdf, même enfouis au milieu de dossiers zippés ».

Owlycheck, halte à la fraude ou aux anomalies

Le second logiciel de ce groupe de technologies communes, est Owlycheck. « C’est un moteur de détection de fraudes ou d’anomalies. Nous nous intéressons à la fraude, financière par exemple, pour savoir si certains utilisent des cartes volées pour acheter les produits de nos clients. Ça marche aussi pour de la comptabilité ou des automates industriels dont on veut prédire un dysfonctionnement ». Avec une garantie de retour sur investissement immédiat pour le client. « Pas besoin de 3 ans de développement, nos clients testent la solution pendant 2 jours et s’ils sont convaincus, ils s’abonnent et ont accès à une Intelligence artificielle qui les questionnera sur les anomalies identifiées »

Owlyshield, l’anti-ransomware

Le petit dernier sortira en septembre. « Un ransomware est un virus qui empêche de lire les données et menace de les exfiltrer avec un chantage : tu payes sinon on les affiche à tout le monde ». Bienvenue dans le monde si angoissant des cyberattaques.

Les antivirus classiques, installés sur tous les ordinateurs ne détectent par définition que les virus connus. Or il est très facile de modifier le virus. Aujourd’hui, 80% des cyber-attaques sont des ransomwares. Avec Owlyshield, nous agissons pour bloquer ces problèmes.

Damien LescosFondateur

« Nous gagnons notre vie avec des ETI et des grandes sociétés et allons descendre prochainement auprès des PME en particulier industrielles. Nous sommes membre du GICAT, le groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres. Les PME de défenses sont des cibles intéressantes ».

10

chercheurs et ingénieurs informatiques

3

produits

80

des cyber-attaques sont des ransomwares

Voyants au vert pour Geothermaq

Dans un monde où le réchauffement climatique est dans tous les esprits, la géothermie s’avère une solution d’avenir. Le bureau d’études Geothermaq arrive à point nommé. Les géologues et hydrogéologues basés à Hélioparc sont en première ligne face aux nombreuses demandes des collectivités et autres grandes entreprises.

Jérôme Porfirio est un professionnel des industries du sous-sol. Sans conteste. Après 5 ans à la direction de Drillstar, il a piloté le Pôle Avenia pendant 7 ans et présente la particularité d’avoir participé à la création de la pépinière Géostart, dans les murs d’Hélioparc. En 2021, il a fondé Géothermaq, un bureau d’études sous-sol dédié à la géothermie.

« La géothermie est un sujet en pleine expansion aujourd’hui. Elle trouve enfin sa place dans le mix énergétique et coche toutes les cases des énergies renouvelables et donc de décarbonation, d’indépendance énergétique, de besoin de visibilité sur le coût de l’énergie. Et évidemment avec le réchauffement climatique, la capacité de la géothermie à produire du froid est appréciée ».

Une équipe de 6

« Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 6. Je suis entouré de géologues et hydrogéologues. Nous ne sommes pas très nombreux à avoir cette spécialité, reconnue RGE, qui permet à nos clients de bénéficier des aides de l’Ademe. Aujourd’hui nous continuons de croître et venons d’ouvrir un bureau à Bordeaux ».

Il faut dire que les pouvoirs publics ont mis en avant la géothermie de surface avec une ambition de multiplier par 20 la production d’énergie renouvelable géothermique d’ici 10 ans. La marche est haute et les fonds publics alloués au fonds chaleurs sont passés de 370 à 820M€ en un an. Tous les voyants sont donc au vert.

La connaissance du sous-sol

« Il y a une vraie demande, de la part de grandes entreprises, établissements de santé, collectivités qui veulent apprendre la géothermie. Le potentiel est énorme. Nous produisons 5 Terrawatt heure de chaleur géothermique en France et l’objectif est de 100. Il y a toute une chaine de valeur à faire monter en compétence et en nombre. Même si tout ceci peut bien sûr être bouleversé par un changement politique qui couperait les subventions pour les énergies renouvelables ».

Le métier relève donc de la connaissance du sous-sol. Avec Geothermaq, « Pau, capital des géosciences » prend tout son sens.

6

salariés dans l’équipe

820

de fonds publics alloués au fonds chaleurs